L'association « Relai Desserts » réunit l'élite mondiale de la Haute Pâtisserie française, excusez du peu ! Une centaine de pâtissiers et chocolatiers, triés sur le volet et venus de dix-neuf pays en sont. Et devinez qui est le super Liégeois de Herve qui a rejoint la bande en 2003 ?
Jean-Philippe Darcis himself, a reçu tout ce beau monde en avril dernier. Il était l'hôte du dernier séminaire Relais Dessert, et accueillait donc le gratin de la petite cuiller sucrée sur nos terres liégeoises. On a eu la chance de faire un tour au lancement du grand rendez-vous. Accrochez vos papilles, ça chatouille de bonheur tout doux !
Une haie d'honneur
Se faire applaudir par le grand Pierre Hermé et ses copains dès l'entrée, c'est déjà plutôt grandiose. Une haie d'honneur de chef pâtissiers coiffés de leur toque, dans le hall du Casino de Spa, ça a de quoi impressionner. Et puis on entre dans la grande salle. Saigneur dieu ! Mazette ! Sapristi et ouistiti : ça ne rigole pas ici ! Une pièce monumentale trône au milieu de la salle. Et après analyse, débat et enquête approfondie de journaliste d'investigation, on peut vous le confirmer : tout ce qui se trouve sur l'immense table, juste là, est comestible, à quelques détails près.
On n'essayera pas de croquer dans les verres en cristal, d'accord. Mais la grand corne marron là-bas, est en chocolat. Le cadre du miroir est fait de sucre. Et même la formidable statue est toute en chocolat. Un petit creux ? Attendez de voir la suite...
Jusqu'au moindre détail
Alors que les premiers invités entrent dans la salle, de petites mains courageuses peaufinent les derniers détails du formidable buffet de miniardises. On croise des caméras, d'anciennes miss improvisées journalistes, une princesse Léa de Belgique et un Pierre-Yves Jeholet en campagne, parmi la centaine d'invités. Jean-Philippe Darcis est présenté par un collègue de Relais et Dessert. Il prend le micro et nous raconte, avec la passion qui est la sienne, depuis son balcon, quelle aventure c'est d'être un chocolatier-pâtissier entouré de grands maîtres tels que ceux qui sont présents aujourd'hui. On savoure, on traine les yeux sur tout ce qui nous entoure et on s'impatiente, une coupe de bulles à la main. C'est quand qu'on mange ?
A l'assaut !
« Le buffet est maintenant ouvert ! » Et c'est ici que les Romains s'empoignèrent, avec un entrain tout particulier pour les délices de Pierre Hermé. Les fruits rouges et le chocolat sont à l'honneur, pour des trésors qui fondent sur la langue. Ce petit cube rikiki tout rouge ? Un feu d'artifice de saveurs fraiches de fruits coupés si finement qu'ils donnent l'impression de pétiller en bouche, tout en gardant le véritable goût des fruits, des vrais, qui semblent avoir été cueillis le matin-même dans le jardin de Mamie.
On croise alors un cornet de glace, légèrement rosé, qui est si bien travaillé qu'on dirait de la dentelle. S'approcher à pas de loup du point d'intérêt, sortir son plus joli sourire accompagné d'un air faussement détaché. Il ne faudrait pas que ces grands bonhommes de la pâtisserie comprennent trop vite qu'on est des prédateurs affamés de leur trésors.
Et puis flancher, s'imposer des coudes, sourire toujours, mais en le regardant droit dans les yeux et oser en demander « deux, s'il vous plait ».
Le fond du cornet de biscuit en dentelle est alors garni d'un premier coulis de passion, suivi d'un autre de fruits rouges. Une boule de glace artisanale comme on n'en fait plus par-dessus, elle-même couronnée de quelques poussières d'or (ou de miettes de biscuits, mais l'idée était là.) Hésiter quelques secondes : comment on fait pour savourer honnêtement ce genre de trésors, monsieur ? Avec son coeur et un peu de douceur, pardi ! Promis, après ça, plus jamais je ne toucherai à un Cornetto.
PS : Merci Jean-Phi ! I love you.
Texte + Photos : Lucie
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