Les 10 Liégeois(e)s qu'on ne supporte pas

Liège, on l'adore. C'est notre ville, notre sang, le feu ardent. On a posé nos valises à Paris, on s'est installés à Berlin, on a émigré un temps à Bruxelles ou à Manchester, et quand même on a choisi de revenir habiter ici. 
Non, vraiment, Liège, on l'adore. 
Si seulement ces dix Liégeois pouvaient la déserter, par contre, la vi(ll)e n'en serait que plus belle.





* Le kéké du rond point de la place Saint-Lambert. A toute heure, il est là, au volant de sa Citroën ou de sa Dacia, qu'il tente de manière insistante d'insérer dans le flux des voitures, s'attirant mépris et injure au passage. On ferait bien une analogie avec sa manière de draguer les poupées, mais son engin est nettement plus petit que son bolide.

* Les infâmes Wisigoths qui redécorent les pavés avec les déjections de leurs canidés qu'ils sont trop pourris pour ramasser. Dans leur immense bonté, ils n'hésitent pas à eux aussi lever la patte et à arroser copieusement la ville de leur urine. Ben quoi, ils ne vont pas se balader avec la vessie pleine quand même ?!




* Cet épouvantail mal lifté avec qui on se retrouve toujours à devoir partager le banc de lavage. Elle n'est pas homophobe, non, mais une famille, c'est un papa et une maman, sinon vous imaginez l'horreur pour les enfants. Elle n'est pas raciste non plus hein, d'ailleurs elle adore le couscous, mais il faut bien reconnaître que les Arabes... Amère et flétrie, elle parvient à nous faire plus mousser que les mains expertes de notre coiffeur chéri.

* Cet ex insupportable qui a eu le mauvais goût de ne pas partir aussi loin que tous les souvenirs de l'époque où on le tolérait. Au lieu de s'exiler dans le Hainaut, où il serait pourtant comme un poisson dans l'eau, il hante tous nos QG préférés. Et parfois, il a même l'audace de venir nous y saluer.



* La bouffonne kleptomane qui dépareille toutes les plaquettes de boucles d'oreilles du H&M de l'ilôt Saint-Michel. Est-ce trop demander que de pouvoir orner ses lobes en paix sans devoir farfouiller pendant mille ans à la recherche d'un assortiment où il y a justement la paire qu'on voulait vraiment ?

* Le pilier de la place du Marché un peu trop généreux avec son cancer du poumon, qui nous remaquille allègrement à grandes bouffées de fumée soufflées dans notre direction. Certes, l'espace public est à tout le monde, mais les insuffisances respiratoires, par contre, nul besoin de les partager avec son prochain.

* Ces sadiques qui prennent leur poussette à jumeaux et leur flopée de chiens miniatures pour la sortie dominicale sur la Batte. De leurs canidés écrasés, leur progéniture éborgnée à coups de sacs égarés ou encore des innocents liégeois coincés derrière eux avec vue imprenable sur le legging transparent de madame (non, ce ne sont pas des pantalons), ils ne savent pas qui va le plus souffrir, mais ils sont assurés chaque semaine de faire des victimes.



* Le roi du Carré, aussi à l'aise dans sa piscine en plastique autoportée que dans les piscines remplies d'ersatz de champagne qu'il affonne gaiement en se dandinant. Insupportable, mais assurément fiable, on peut toujours compter sur lui pour étouffer ceux qui l'approchent dans un nuage d'Axe et pour crever les tympans de ceux qui ont le malheur d'être dans les parages quand un de ses hymnes passe. Ce n'est pas de sa faute, he's sexy and he knows it.

*  Les bonnes âmes perpétuellement postées aux abords du Quick, scrutant la foule d'un oeil aiguisé à la recherche d'une proie à aborder. Si leur cause est juste, leurs manières, elles, sont infâmes. Non, Monsieur, laissez-moi, je suis en retard et je n'ai pas "juste 30 secondes" pour entendre parler de la cause tragique des bébés pandas.

* Ceux qui osent critiquer Liège ou se moquer des Liégeois. Ceux-là, vraiment, ce sont les pires, il faudrait les bannir.

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