« Que portais-tu ce jour-là ? », l’exposition qui lutte contre la culture du viol

Si, comme moi, vous êtes une femme, vous vous êtes sûrement déjà dit qu’il valait sans doute mieux troquer votre robe préférée pour un jeans discret ce soir-là parce que vous allez rentrer tard, seule, et qu’il valait mieux ne pas attirer l’attention, au cas où. Ni tenter le diable, au cas où. Comme de nombreuses personnes, tous sexes confondus, vous en êtes sûrement déjà venus à penser – même à contrecœur – que certaines tenues étaient à proscrire pour ne pas donner des idées à certains tordus, pour ne pas leur laisser croire qu’ils peuvent poser une main sur votre cuisse sous prétexte qu’elle est apparente.

Aussi révoltantes que sont ces réflexions, elles font partie de la culture du viol malheureusement bien trop ancrée dans notre société actuelle ; cette culture du viol qui sous-entend que les victimes d’agressions sexuelles ont une part de responsabilité dans ce qui leur est arrivé, à cause de la tenue vestimentaire qu’elles portaient.

L’exposition « Que portais-tu ce jour-là ? », organisée par le service Prévention de la commune de Molenbeek-Saint-Jean en partenariat avec l’Université du Kansas, tente ainsi de lutter contre cette culture du viol et du basculement des responsabilités qu’elle entraîne. En présentant une dizaine de récits d’agressions sexuelles et en représentant les tenues que portaient les victimes au moment même de ces agressions, l’exposition vise à briser cet ensemble de préjugés et d’idées reçues sur le viol. Une exposition percutante et poignante, qui prouve qu’un viol n’est jamais « provoqué » à cause d’une tenue. « La seule raison pour laquelle cela arrive, c’est parce qu’une personne en attaque une autre ».

« Que portais-tu ce jour-là ? » « Un t-shirt et un jeans, pétasse, qu’est-ce que tu crois qu’on porte quand on va voir un match de basket ? »

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Que portais-tu ce jour-là ? / Wat had je die dag aan?

Centre communautaire Maritime 

Rue Vandenboogaerde 93 – 1080 Molenbeek-Saint-Jean

Du lundi au jeudi et le samedi de 10h à 18h, 

jusqu’au 20 janvier 2018.

Entrée gratuite. 

Alizé