Whoups, un nom d'artiste beau comme une onomatopée


Whoups, on pourrait presque croire que c'est comme notre interjection préférée « oups » quand on fait une bêtise, mais ce n'est pas de maladresse que l'on va vous parler aujourd'hui. Que du contraire ! Si Whoups était une exclamation, elle s'apparenterait plutôt à l'émerveillement face au travail d'Océane Cornille, jeune graphiste et illustratrice de notre Cité Ardente. 

Elle confie d'ailleurs que c'est à force d'utiliser cette onomatopée que Whoups est devenu son nom d'artiste. Il traduit parfaitement des émotions comme la surprise, l'étonnement, ou le constat d'une bêtise qu'on viendrait de faire.

Sous les mains d'Océane naissent des formes poétiques, organiques, traduisant une sorte d’apaisement, de mouvements lents et un sentiment de liberté. Quand on se perd dans ses traits, on a le sentiment d'être bercé, comme quand on regarde la danse lente des méduses. Son prénom est sur la même longueur d'ondes que son travail.
L'art est son terrain de jeu, grâce auquel elle aime se lancer de nouveaux défis (comme répondre à une interview pour Boulettes à la Liégeoise).
Rencontre et échanges avec une artiste qui a déjà habillé quelques surfaces de notre ville préférée.



Bonjour Océane, que fais-tu de tes dix doigts? 

Beaucoup de choses ! L’illustration et le graphisme représentent la base de tout mon travail. Que ça soit à la main, au pinceau, avec un clavier et une souris. Bien sûr, j'imprime et reproduis mes créations.
Je peins aussi sur des surfaces variés comme des murs (Comme à La Parra), des vitres et des planchers(Comme chez Radical Shop à Liège).
Je fais de la sérigraphie sur papier et sur textile, de la gravure et de la linogravure, de la broderie et un peu de couture surtout pour réaliser des prototypes.
Depuis ma collaboration avec les détenues de la prison de Lantin, j’ai un peu laissé de côté cette partie couture qui me prenait énormément de temps.

Qu'est-ce qui t'inspire? 

Les voyages, les rencontres culturelles et humaines, la nature et les matières. Le travail des contrastes entre l’ombre et la lumière me fascine, mais aussi le contraste entre l’activité et le calme, entre l’architecture et la nature...

Qui sont les artistes que tu admires? 

Il y en a énormément mais pour n’en citer que quelques-uns, je dirai Swoon Eko Nugroho, Frida Kahlo et Yoshitomo Nara.



Quelle est ta plus grande fierté? 

Je ne lâche jamais rien. Même si ça représente parfois quelques sacrifices.

Quelles sont tes fresques préférées à Liège?

At first
, la petite grande nouvelle de Pso Man en Roture.
Ensuite, celle de Sozyone Gonzales qui est entrain d’être démontée rue Nagelmakers/quai Sur-Meuse, et enfin, celle des Hell’O Monster rue des Aveugles.
J’aimais aussi énormément : “Rire et vivre” message récemment effacé. Ce n’était pas une fresque mais j’aime que la ville te livre des messages. C’était juste beau!

Où as-tu déjà laissé ton empreinte? 

En Belgique évidemment, mais aussi au Luxembourg, à Paris, en Guadeloupe, au Brésil et en Argentine. J'aime semer des illustrations derrière moi.



Quelle est ta marque de fabrique? 

Je dirais le trait, mais aussi la légèreté, les mouvements organiques. La Meuse m'inspire aussi énormément. Les images me permettent de m'exprimer, beaucoup plus que les mots.

Quelles sont tes actus ? 

Je vais réaliser quelques projets pour des privés cet été et prendre part à une expo collective de sérigraphie à la rentrée 2018.



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Texte : Jehanne

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