Au nom du FOOT


Ce jeudi 28 avril, nous étions au vernissage de l’exposition « Au nom du foot ». Après des arrêts dans les villes d’Amsterdam, Bâle, Brême, Lyon et Luxembourg, c'est notre Cité Ardente qui a l'honneur d'accueillir cette exposition jusqu’au 3 décembre avant de poursuivre sa route vers Moscou et Barcelone.

Au programme : bar à champagne, zakouskis, bière Curtius et visite de l’expo.


A peine entrés, nos regards se portent sur des graffeurs qui démontrent leur talent dans l’art de manier la bombe pour représenter une fresque au nom de l’expo. Sous le chapiteau, on aperçoit quelques têtes connues issues de la sphère du ballon rond. Certes, pas de noms ronflants ni même quelques joueurs de l’élite mais bon, évoluer en play-off 2 demande beaucoup de temps et de concentration... Par contre, quelle ne fut pas notre joie de croiser l’illustre supporter du Standard, Kiki L’Innocent en mode civil… choix vestimentaire sans doute plus prudent qu’arborer le maillot  « Rouche » après cette saison qualifiée de pourrie par son président.

Bref, l’ambiance est bonne. Le dj assure le son, on boit un verre, on mange quelques « boulets liégeois » et une portion de salade liégeoise, on discute avec quelques personnes puis on se dirige dans le cœur de l’expo.

Une fois entrés, « Saint Robert Waseige » nous bénit. Nous plongeons ensuite directement dans l’atmosphère : trophées, vareuses et autres objets jonchent les vitrines. Au centre de l’expo, un mini-terrain de foot est aménagé. Le parcours est jalonné d’activités ludiques et l’audioguide rend la visite interactive en proposant des commentaires, un quizz ou des jeux. Des babby-foot sont à la disposition  des visiteurs pendant que les plus nostalgiques peuvent admirer la dextérité avec laquelle quelques champions de Subutteo déplacent les joueurs en plastique de ce jeu mythique qui en a bercé plus d’un…

Hormis les objets de collection qui chercheront à attirer l’attention des connaisseurs, l’exposition s’ouvre au grand public et pointe du doigt le parallèle entre football et religion. Elle soulève l’aspect mystique d’un sport dont certaines icônes ont été élevées au rang de véritables dieux vivants. On pense notamment à Maradona dont on peut observer des autels érigés à sa gloire.  L’appartenance et l’identification à un club y a aussi sa place. Partout dans le monde, des enfants naissent dans une famille aux couleurs d’un club, d’autres s’identifient dès le plus jeune âge à un joueur ou une formation et grandissent avec, des gens se tatouent l’emblème de leur équipe favorite, des marabouts entonnent des chants et des prières ou lancent des sorts sur les buts adverses,… Le football donne véritablement un sens à leur vie. En 2016, Les images des familles en deuil manifestant leur douleur lors du terrible accident d’avion qui décima l’équipe brésilienne de Chapecoense en est une preuve supplémentaire.

Musée de la Vie Wallonne ©
Au final, le choix du musée de la vie wallonne est judicieux. Quoi de plus naturel que d’accueillir une exposition footballistique dans un lieu qui témoigne de notre culture locale ? Ce sport n’occupe-t-il pas une place prépondérante à Liège grâce à la ferveur qui anime les supporters de ses 2 clubs emblématiques ? Qui plus est, choisir une église pour faire le lien entre deux univers de prime abord fort différents mais présentant des similitudes flagrantes, il fallait y penser.

Si l’expo s’articule autour de la question « le foot est-il devenu une religion ? », cette visite pourrait nous faire opter pour un oui. Cependant, nous aurions tendance à rajouter que s’il est possible de se convertir à une autre religion, est-il envisageable de changer de club ?

// Toutes les infos pratiques par ici.

Texte / Guillaume
Illustrations / affiche Musée de la Vie Wallonne / 
Photo du clos du musée : Charly, trafiquée par Jules

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