Les coups de coeur de Cat: Musique, mode & fricadelles




Si l'on se fie à la température de ces derniers jours, l'été s'annonce plus ardent que jamais dans notre belle Cité, et premier dimanche du mois oblige, Cat est de retour pour partager avec vous ses bons plans pour en profiter au mieux - enjoy!


* Défilé de HELMo Mode, IMPRESOnnant!
Et si Liège avait aussi sa « Fashion Week »? Fin juin, HELMo Mode et le Château Massart Mode s’associaient pour la « Fashion Time Liège », avec en points d’orgue le double défilé de fin d’année de ces écoles liégeoises qui n’en ont pas fini de polir les talents bruts. Cerise sur le chapeau: Impreso, un pop-up store exclusif imaginé par les étudiants. Parce que la mode, ici, est aussi accessible.

The place to be in Liège pour les amateurs de mode et les défricheurs de nouveaux talents, cette édition 2015 de la « Fashion Time Liège » était déjà soldout quelques jours avant le(s) jour(s) J. Deux jours pour découvrir un échantillon des stylistes belges de demain? On dit oui à deux mains!

Samedi soir, défilé de l’HELMo Mode. Une longue file de fashion addicts et de parents d’élèves, un peu moins initiés, s’ébroue devant les portes de la Caserne Fonck. L’excitation et l’émotion sont palpables. Ce n’est pas tous les jours que nous est offerte l’occasion de toucher au plus près les créations de stylistes en herbe. Surtout si on se souvient que quelques étoiles de la mode belge, et non des moindres, sont sorties de nos ardentes écoles. Citons notre chouchou Jean-Paul Lespagnard, l’enfant terrible de la mode made in Belgium, et Véronique Leroy, dans le dressing d’Axelle Red et considérée comme faisant partie de la « nouvelle vague » des stylistes belges après les Six d’Anvers.

Scénographie très stylée au coeur de ce Manège Fonck (Outremeuse) qui, décidément, se prête à merveille à tous les délires artistiques (concerts, expos, danse, théâtre et plus si affinités). Plus de 300 silhouettes (au pif) sur le catwalk, ça donne un peu le vertige. Un joli vertige ceci dit! Et surtout, déjà, des personnalités, des univers et des points de vue forts qui se dégagent.

Le secret? Ces écoles liégeoises ne sont pas que des « usines à talents ». La liberté créative s’expose sous les feux de la rampe, mais la mode c’est aussi beaucoup de travail en amont et en aval d’une collection... ou d’une carrière d’entrepreneur. Ainsi, en marge du défilé et sur l’impulsion de Marie Honnay (journaliste mode, blogueuse et prof de communication à HELMo Mode), le public a pu découvrir IMPRESO, un pop-up store pas bricolo imaginé par les étudiants autour de 10 univers graphiques exclusifs déclinés en collection capsule. Pendant la soirée, 50 foulards et 50 sacs en édition limitée signée ont ainsi été proposés dans un très bel espace scénographié pour l’occasion. Car savoir-faire et faire savoir passent aussi par se faire voir... Et vendre. Voyez les bonnes nouvelles en bas de cet article!

Ce soir-là, trois prix ont été attribués aux étudiants les plus prometteurs de HELMo Mode. Et sans avoir les chevilles qui enflent (c’est déjà fait, merci Miss Canicule), j’ai eu du pif. Ou étais-je en communion stylistique avec les membres du jury? Perrine Bourguignon a reçu le prix de la presse et ma préférée, Valentina Tsitiridis, a été récompensée par le prix du jury. Et puisque la mode c’est aussi pour les mecs (si, si), la sublime et méticuleuse collection pour hommes d’Emilie Thirion a séduit Emmanuelle Wégria (Wattitude), qui lui a remis le prix « Boutique ».

Mais dites, je pourrais vous en parler en boucle durant 7 redifs de Laurent Ruquier en serbo-crate sur Arte mais le temps me manque. Pas de panique, les « fashion » Boulettes à la liégeoise vont suivre tout ce beau monde de très près.

En attendant, savez-vous que vous pouvez vous offrir une pièce de créateur, bientôt collector, à petit prix?
C’est par ici!
Le pop-up store IMPRESO s’exporte chez Wattitude (rue Souverain-Pont), avec les foulards et les tote bags numérotés, ainsi que des badges exclusifs créés par les étudiants stylistes d’HELMo Mode (de 3 à 20 euros).
La collection pour hommes d'Emilie Thirion y sera aussi exposée dès la mi-août.


* ilia des Liégeois aux Francos

Je ne voudrais pas être désobligeante en vous présentant pour la  millième fois les Francofolies de Spa. Mais comme il n’est pas toujours aisé de faire son marché parmi les innombrables concerts programmés partout dans la ville d’eau, je vais faire ma gentille fille en vous facilitant la tâche. En quelques mots, et parce qu’on n’est pas les Boulettes à la liégeoise pour rien, je vous propose ma sélection d’artistes liégeois à ne louper sous aucun prétexte fallacieux.


Pour la découverte
Le concours Franc’off, c’est chaque année l’occasion unique de découvrir les révélations belges de demain. Nos petits Liégeois y seront évidemment en force et talent, dans le Village Francofou. Epinglons Popsima, Salazar, La Cécité des Amoureux et ilia.
L’été dernier, nos amis de la Cécité des Amoureux avaient squatté le festival sans y jouer, séduisant la presse et les programmateurs avec juste une démo. Cette fois, la scène est à eux. Amoureux de chanson française romantique, atypique et non sans humour, ne restez pas aveugles à ces liégeois réellement attachants. Et si le mystère vous tente, laissez-vous tenter par ilia, la charmeuse de tympans. Le truc en plus, c’est que vous serez les tout premiers à découvrir ilia, puisque la chanteuse liégeoise a choisi de réserver la primeur de son répertoire au public spadois. Une vraie découverte, l’artiste n’ayant en effet publié aucun titre sur Facebook, YouTube ou Soundcloud. Car les paysages sonores d’ilia, ça se vit en live!




Cette année, on fera la fête à la liégeoise dans le Village Francofou avec Benjamin Schoos and friends et sur la Scène Pierre Rapsat avec les Old Jazzy Beat Mastazz (en photo, Taio, un de leurs MC).
Ils avaient marqué le Franc’Off 2014, les Old Jazzy Beat Mastazz ouvrent cette année la grande scène Pierre Rapsat avant le spectacle de Gad Elmaleh. C’est que, outre son groove, fun, funk et hip hop, ce spectaculaire collectif ne manque pas d’un certain sens de l’humour ;-)

Last but not least, notre pote sérésien Benjamin Schoos (au piano ci-dessous) proposera un nouveau spectacle autour de « Beau Futur », son dernier album en date. Synthés vintage et orchestre à cordes, vocodeur et invités seront là pour une fête décalée, belge et émouvante. Avec cet art du grand écart qui lui est propre, l’entertainer élégant et décadent réunira en effet sur scène des amis de longue date: Lio et Jacques Duvall, Sabino Orsini, King Lee (Starflam), Rico Belmonte, le saxophoniste Domgué, les Vedettes (les délirantes majorettes chanteuses dont raffole Philippe Katerine), sans oublier les demoiselles Mademoiselle Nineteen, Karin Clercq, Mélanie Isaac (gagnante de la Biennale de la Chanson française) et les Yéyé Girls. 


 Pour le big up

Même si l’électro n’est pas toujours ma tasse de thé, il m’avait touchée lors de la soirée « Mondain » inaugurant en mars dernier les Rencontres Internationales du Créahm, qui mettent les arts différenciés à l’honneur. Lui, c’est Thibault Delannoy, alias DJ Ridooo, un jeune infirme moteur cérébral passionné par la musique. Thibault n’est jamais arrivé à contrôler ses membres, à l’exception de son nez et de son menton. Qu’à cela ne tienne : il sera compositeur et musicien ! C’est ainsi qu’il navigue entre les logiciels de traitement de sons à la seule force de son nez et de son menton. Sa persévérance et son talent lui valent déjà la reconnaissance des spécialistes du genre. Un DJ pas comme les autres (et c’est rien de le dire), à découvrir absolument en live dans lesVitrines des Francos, lors d’un concert gratuit (ce qui ne gâche rien).

* Tout est bon dans le Jean-Bon
 
Mon coup de coeur gastronomico-mode-arty de la semaine s’appelle Jean-Bon et je vous en offre une tranche. Entre Boulettes, on a compris depuis longtemps que canicule rime aussi avec amuse-gue-ule et chez Jean-Bon, c’est carrément double ration. On a déjà craqué pour ses badges pop-trash!

Bon, derrière Jean-Bon se cache Hélène Jean, une jeune illustratrice française installée à Liège depuis un bout de temps. Et si je vous dis que cette dingue hyper douée et touche à tout est par ailleurs membre du collectif « Salade de frites », vous comprendrez vite que nous étions faites pour nous rencontrer.

Jean-Bon passe de l’infographie à l’encre de Chine à la gravure et la broderie, le tout assaisonné d’une bonne grosse dose de second degré. Inspirée par le cinéma (bons comme mauvais), la télé, la BD, la bouffe, le sexe et plus largement la pop culture, elle est surtout fascinée par les gens « abîmés par la vie » qui croisent sa route.

Souhaitant toucher un public différent que dans ses expositions, Jean-Bon décline désormais ses illustrations sous de multiples formes, en créant par exemple des stickers, des broches, des fanzines, des badges, des cartes postales, etc.



Pour accessoiriser le plus triste des t-shirts sans fashion faux-pas, messieurs-dames, vous aimerez afficher votre humeur pop-charcutière impertinente avec des badges représentant, au choix, la Reine d’Angleterre, Fabiola, Walter « Walt » White ou encore une bonne vieille fricadelle qui vous donne des ailes ;-)

A shopper à l’épicerie zinzinophile LePetit Grand Bazar (Chênée) lors de ses journées portes ouvertes ou chez Wattitude dès la fin juillet. Encore Wattitude? Disons qu’avec ses plus de 200 créateurs wallons, on a toujours une bonne raison d’y passer!







( crédits photo : Helmo // Vieux-Noyers // Chris-photos // Pascal Schyns // DJ Ridoo // Jean-Bon ) 


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