Parfaitement Imparfaites : rencontre avec Chrystelle Charlier, blogueuse



Chrys, c'est cette fille que j'ai connue à travers son ancien blog Two Girls One Mag, grâce à un article désopilant sur les images de campagne de Zara.
C'est ainsi que, depuis quelques années, je lis ses billets, suis son évolution et son parcours. Nous voilà trois ans plus tard à parler de son blog récemment créé : Imparfaites.
Au menu ? Du body-positive, des réflexions au quotidien, des avis sur la vie de tous les jours et une sacrée dose de second degré.
Bref, la vie, détaillée sans détours, à travers une plume rafraichissante, drôle et sans langue de bois.


Hello Chrys, peux-tu te présenter ?
 Je suis Chrys, j’ai 40 ans. J'ai une fille de 11 ans et un bichon de 6 ans.

Quel a été ton parcours avant d'ouvrir ton blog Imparfaites ?
J’ai été professeur de français pendant 18 ans. Rayon blogging, j’ai ouvert plusieurs blogs avant de créer Two Girls One Mag avec ma soeur Gab il y a quelques années. Au fil du temps, le blog a acquis une chouette communauté. Ensuite, je suis devenue community manager, acheteuse et enfin, coach en image pour ADNC.
Aujourd'hui, ma soeur et moi avons pris des voies différentes, elle a ouvert son blog et moi le mien.

Quel est l'objectif de ton blog Imparfaites ?
Mon blog vise à distraire avant tout et à faire réfléchir mes lecteurs avec légèreté sur notre condition de femme, de mère et d’humain en général…


Ces convictions de body positive et d'acceptation de soi ont elles toujours été présentes dans ta vie où il y a-t'il eu un élément déclencheur ?
Absolument pas. J’étais victime d’une image de moi désastreuse; plutôt aigrie et triste dès mon jeune âge adulte. Mais j’aimais écrire et c’est en écrivant que j’ai compris pourquoi je me sentais comme je me sentais.
Le poids de la féminité, de l’image de la femme dans les médias était lourd à porter et à vivre au quotidien.
En faisant des recherches, j’ai pris conscience des mécanismes  mis en place par ces supports et j’ai commencé à progressivement transmettre ma réflexion il y a quelques années. Plus j’y travaillais, mieux je me sentais dans ma peau, et j'ai naturellement partagé mes interrogations.

Que souhaites tu apporter à tes lectrices et lecteurs ? 
Mon travail de coach en image m’a ouvert les yeux: un grand nombre de femmes souffre des mêmes influences nocives que moi. Aujourd'hui, je veux partager avec elles le chemin que j’ai parcouru ces dix dernières années. J’oeuvre à aider, à mon petit niveau, les gens à se regarder avec indulgence et bienveillance, à diffuser une réflexion, des images et des idées qui pourraient contrer celles que les médias traditionnels nous transmettent chaque jour.


Pourquoi avoir décidé de faire un shooting en bikini?  
Je pense que c’est par cet angle que tout peut changer: en arrêtant de ne diffuser que des images de femmes parfaites au corps parfait (et retouché!).
En généralisant progressivement d’autres corps, d'autres morphologies que celles que l'on voit quotidiennement, je suis convaincue qu’on pourra libérer les femmes d’un poids quotidien beaucoup plus pesant qu’on ne le croit.
J’ai simplement souhaité ajouter ma pierre à l’édifice de toutes celles qui montrent leur corps ne correspondant pas forcément aux diktats de la société. Et qui l'assument.
Je détaille ma démarche dans l'article que j'ai rédigé à ce sujet : « Se jeter à l'eau – Bikini body feat Jehanne Moll » 


Qu'est-ce qui t'énerve le plus sur les réseaux sociaux ?
Pour moi, les réseaux sociaux peuvent avoir une influence aussi positive que négative.
Le plus grand souci, à mes yeux, c’est cette course à la démonstration de vie parfaite à laquelle tant de gens semblent s’astreindre, rendant ainsi le quotidien toujours moins bien que la réalité. Ils sont devenus le prolongement de la publicité parfaitement lisse. (Corps parfait, alimentation irréprochable, maison ou appartement Pinterest, capacité à gérer vie professionnelle et de famille, vacances dans des lieux idylliques, vie de couple sans défauts et j'en passe...)
Imaginez des réseaux sociaux où l’on partagerait nos réalités, qu'elle soient gaies ou ristes, sans lissage ni filtre embellissant : on vaincrait la publicité par une gigantesque vague d’imperfection réelle et joyeuse!

Quel serait  ton conseil pour s'aimer plus tous les jours?
Ne regarder que la réalité du monde, pas ce qu’on nous vend. Se regarder avec le regard indulgent que posent sur nous les gens qui nous aiment.

Qui est la fille imparfaite... Parfaite? 
L’imparfaite? C’est toi, moi, nos copines, nos ennemies, nos filles, nos mères aussi… Avec nos doutes et nos errances, nos erreurs, nos peurs maladives et nos hésitations, nos joies démesurées, nos peines insurmontables… Toutes si différentes mais si proches, finalement, dans l’imperfection de notre humanité.



Pour suivre Chrys :
http://www.imparfaites.be/
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