Aventure ardente: on a survécu (de justesse) à une cure détox en couple


Pack'N Joy, c'est le genre d'initiatives qu'on adore: c'est bon, c'est bio, c'est belge, et en plus, ça fait du bien à la santé. Sauf que dans notre colis détox, on n'a pas trouvé que des plats préparés healthy et colorés, mais aussi un sacré défi. "Survivre en couple à une détox", on a testé et éprouvé. 


Disons le d'emblée, parce que le journalisme n'est rien sans honnêteté: avec Clem, on est l'archétype même du couple de connards. On n'aime rien tant que de bosser ensemble ("on se complète tellement bien tu comprends"), on fait des petits joggings en couple parce qu'on est fun ET fit, et surtout, on se regarde toujours avec des yeux dégoulinants d'amour comme au premier jour. 
Enfin, ça c'était avant. Vous pensez que votre couple est solide? Mettez-le à l'épreuve de la cure en duo. Votre foi en sortira heureux, mais l'amour, lui, aura été mis à rude épreuve. Et pourtant, tout avait tellement bien commencé. 





Par un effet de timing tellement parfait qu'il ne pouvait être qu'une intervention divine, on n'était pas plus tôt rentrés de vacances avec un excédent de bagages malencontreusement situé au niveau du ventre que PacknJoy nous contactait pour savoir si on était intéressés de tester un pack. L'occasion pour eux de promouvoir leur implantation à Liège, et pour nous, d'agrémenter notre bronzage post-vacances d'une silhouette allégée. Difficile de faire plus mutuellement bénéficiaire, d'autant que le programme de la détox était carrément alléchant. Le menu? 

Autant dire qu'on était gâtés, et qu'on avait drôlement hâte de s'y mettre. Enfin, plutôt, j'avais drôlement hâte de m'y mettre, l'Homme étant aussi perturbé par l'absence quasi totale de féculents que par la taille des portions. A vrai dire, j'en venais presque à avoir pitié de lui, certaine qu'il ne tiendrait même pas deux repas. J'avais tort. 

Jour 1 / La lune de miel (sans sucre ajouté)

Que dire de cette première journée, sinon qu'elle a été porteuse de beaucoup de rêves? Chaque plainte de mon estomac qui manifestait bruyamment sa faim n'était rien d'autre qu'un rappel criant que dans 3 jours, j'aurais perdu 15 kilos et gagné 20 centimètres. Je pouvais déjà voir mes cheveux pousser à toute vitesse et ma peau resplendissante de santé avec tous ces fruits et légumes ingurgités. En réalité, j'avais presque l'impression de bronzer de l'intérieur tellement je rayonnais. Une queen, une vraie. 



Adepte de la demi mesure en toute chose, je suis allée me coucher en disant à Clem que non mais vraiment, il fallait qu'on se fasse livrer ces repas tous les jours. De toutes les semaines. On vivrait jusqu'à 120 ans, en pleine forme, avec des visages radieux et presque pas ridés tellement on aurait pris soin de nous pendant toutes ces années. Bien sûr, ma nouvelle alimentation m'aurait permis de devenir mannequin, top model même, et non seulement on serait beaux et sains mais aussi ultra riches. Et tout ça grâce à Pack'N Joy. J'en aurais presque pleuré tellement c'était bon et beau. Et puis je suis allée dormir, et quand je me suis réveillée, fini la beauté. 

Jour 2 / Lune de fiel

Difficile en effet de continuer à me prendre pour la fille spirituelle de Blake Lively et de Bikram Choudhury avec le visage renfrogné de la meuf sur le point de défaillir. Chaque repas était succulent, ce n'est pas ça, mais niveau portion, on était plus dans ce que je servirais à un enfant de 5 ans si je l'invitais à ma table, ce qui ne risque pas d'arriver, mais je dévie. 



Plus difficile encore à avaler que l'absence de bacon pour compléter mon petit-déjeuner ou de collation à m'enfiler en douce (si c'est mangé debout, entre deux articles, les calories ne comptent pas), le plus indigeste était le flegme de Clem. COMMENT pouvait-il être si décontracté? En spectatrice avide de séries d'enquêtes (#Elementaryforever) j'ai vite réalisé qu'il n'y avait qu'une seule explication possible: il devait FORCEMENT manger sur le côté. Déni outré de l'intéressé, et enquête plus poussée pour ma part, sans résultat. Malgré une embrassade ayant viré de justesse au récurage d'amygdale, aucune trace de Snickers ou autre dans la bouche de Clem. Qui, en prime, a l'audace d'avoir, lui, le teint éclatant, et d'affirmer se sentir vachement bien. Au cas où quelqu'un se poserait la question, non, s'endormir rageuse et affamée n'offre pas une qualité de sommeil optimale. 




Jour 3 / La lutte finale

Pour les cures commencées le mercredi soir, le calvaire la détox prend fin le samedi à midi. Et à vrai dire, malgré mon petit meltdown de rien du tout de la veille, j'étais presque triste de voir mon stock de repas arriver à sa fin. Parce que mine de rien, une fois la première sensation de faim passée, c'est vrai que le ressenti est drôlement agréable. Tout comme la certitude d'avoir dans le frigo des repas tout prêts qui ne demandent qu'à être mangés, sans pour autant avoir les calories nécessaires à nourrir un petit village (kikou les pizzas surgelées, c'est vous que je vise). Trois jours, c'est un peu juste pour ressentir de vrais effets, alors la prochaine fois, je prendrais probablement le double pack d'une semaine, par exemple après les fêtes, périodes où je n'aime rien tant que me farcir la panse comme une dinde. Accessoirement, si je n'ai malheureusement pas grandi de 20 centimètres (ni dans les jambes ni dans la crinière) en trois jours, j'ai gagné dans l'aventure une recette de soupe à l'indienne assez dingue, donc je ne m'estime pas lésée. Clem, quant à lui, aimerait savoir pourquoi il n'a plus droit à des salades colorées et originales sur le temps de midi. Heureusement que je suis détoxifiée sinon j'aurais presque pu bouder. 


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