L'Osteria Mio Posto, prosecco, pasta et amore en Souverain-Pont
21/12/2017
Longtemps avant que la rue Souverain-Pont ne soit devenue le bastion de coolitude wallifornienne qu'elle est aujourd'hui, le n°29 accueillait Dimitri. Et si depuis, notre Grec préféré a déménagé quelques maisons plus loin, aujourd'hui, l'adresse revit grâce à l'ouverture de Mio Posto, Osteria popolare.
Autrement dit, ça reste ensoleillé, mais après la Grèce, c'est au tour de l'Italie d'y faire voyager nos papilles. Aux manettes de l'établissement, un Liégeois bien connu dans le monde de la nuit, Gabriel Caridi, à l'origine du concept des soirées hip-hop Fresh Party et héritier du fondateur du Saga Café. Autant dire que l'Horeca, ça le connaît, d'ailleurs c'est tout naturellement qu'il s'est tourné à nouveau vers ce milieu il y a un an quand il a eu envie de plus de stabilité. Un an, le temps de murir son projet, définir sa carte, et surtout, transformer complètement l'espace pour en faire un lieu au croisement du loft new-yorkais et de la taverne de village. Intrigués par la devanture imaginée avec maestria par Chris Vermiglio alias Mr Magnetik (chassez le monde de la nuit...) et alléchés par la carte, on était plus qu'impatients d'y goûter, ce qu'on a fait par une froide soirée pluvieuse quelques jours seulement après l'ouverture.
Faut dire qu'on avait justement quelque chose à fêter, des succès professionnels, et que tester une nouvelle adresse, on faisait difficilement mieux pour passer une bonne soirée. D'autant que justement, parfait, on avait une table idéalement placée, un peu à l'écart, marbre blanc, lumière tamisée, ne restait plus qu'à se régaler et à roucouler.
Devant nous, une coupe de prosecco, et une carte riante et colorée avec des plats de pâtes aux noms évoquant le grand écran, d'Ace Verdura à Riga Tony, le tout proposé à prix doux, de 6 à 10 euros pour les entrées et 12 euros l'assiette de pasta. Du côté des vins, de jolies surprises sélectionnées avec passion par le patron, enchanté de les présenter en détail et de parler de ce Vivera rouge originaire de Sicile, et plus exactement du village de Corleone, où les possibilités de carrière ne se limitent donc pas à la mafia.
En entrée, surtout, on n'hésite pas et on commande les bruschettas, tellement bonnes que si on était moins polis on les qualifierait de putains de tueries. D'un côté, une bruschetta tomate-ricotta-melanzane crémeuse et délicieusement aillée, et de l'autre, une petite merveille au vitello tonnato bonne comme un voyage au Piémont. L'assiette de San Daniele est généreuse et savoureuse, et décidément, on est ravis d'être ici.
En plat, les macaronis au fromage qui tiennent autant de l'Italie que de la comfort food américaine sont une agréable surprise, et une délicieuse manière d'affronter l'hiver, la pluie glacée et le soleil qui dès 16h30 a fini journée. Si on a un plus petit appétit, on se laisse tenter par une deuxième entrée plutôt qu'un plat, et tant qu'à faire, on commande les encornets et on se régale de la panure maison qui n'est pas sans rappeler celle qui enrobe d'ordinaire les escalopes milanaises.
Au moment du dessert, on papote encore un peu avec Gabriel, le temps d'apprendre que la recette de son crapuleux tiramisu lui vient tout droit de sa maman. Mais aussi qu'il y aura bientôt un espace tendu de velours ambiance speakeasy ainsi que des pizzas au restaurant. Ou comment terminer 2017 avec la certitude joyeuse d'avoir déjà trouvé un nouveau QG pour l'année prochaine.
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