Sur la balle: l'Euro 2016 pour les nul(le)s


Quelques jours seulement après avoir attribué les lauriers de la prestigieuse « Jupiler Pro League », nom du championnat belge (non non, ça ne s’invente pas…), au Club de Bruges, les « footeux » auront à nouveau l’occasion de s’en mettre sous la dent en suivant l’Euro qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet, en France.

N’en déplaise à bon nombre d’épouses, cette compétition organisée tous les quatre ans, reste un incontournable dans le calendrier footballistique.  L’occasion sera belle de se mettre en émoi face à la puissance allemande, la technique espagnole, le verrou défensif italien, la rugosité anglaise ou encore, faisons preuve d’un brin de chauvinisme, sans doute la plus talentueuse génération belge !

Certes, j’entends déjà les plus sceptiques affirmer que s’extasier devant 22 mecs gagnant à la seconde plus que le salaire mensuel de monsieur « Tout-le-monde », taper dans un ballon n’est certainement pas plus attrayant qu’un épisode de Derrick le samedi après-midi.
 En revanche, on a beau être agacé par le coté « bling-bling » de certains ou hilare devant les coupes de cheveux de joueurs plus extravagants, ce genre de tournoi, si tant est que nos Diables y participent (notre dernière apparition dans un Euro remontant à 2000), devient un événement fédérateur où la population se rallie à la même cause : boire une bi… Heuu faire la fête et supporter ses couleurs !
Alors, mesdames (et messieurs !?), première réflexion à éviter : « Chou, le standard est qualifié ?». Non, le Standard ne participera pas à l’Euro (Victor Valdès non plus d’ailleurs…héhé) !
Ensuite, on n’ose pas demander non plus si l’Argentine pourrait encore nous éliminer en quart de finale comme il y a deux ans à la coupe du monde… Enfin, s’il vous plait, on ne pose surtout pas la question de savoir quand l’Euro aura lieu en Asie… Cette compétition est réservée aux équipes nationales européennes qui ont terminé à la première,  deuxième voire troisième place de leur poule qualificative parmi un total de cinquante-trois équipes.  
La phase finale comme on l’appelle accueillera cette année 23 équipes issues des qualifications ainsi que la France, pays organisateur donc qualifié d’office.
Ces nations sont réparties en six groupes de quatre. La Belgique a été versée dans ce que les observateurs appellent le « groupe de la mort » avec l’Italie (le 13 juin à 21h), l’Irlande ( le 18 juin à 15h) et la Suède du fantasque Zlatan Ibrahimovic ( le 22 juin à 21h).


Chaque équipe affrontera ses trois adversaires de groupe.
Une victoire rapporte 3 points, un match nul (dois-je vraiment préciser que c’est un match où les 2 équipes ont le même nombre de buts ?) donne droit à 1 point tandis qu’une défaite…c’est banqueroute ! Les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes seront qualifiés pour les huitièmes de finale.

Vous suivez toujours ? Bien ! A ce stade de la compétition, les matchs se joueront à élimination directe c’est-à-dire que le vainqueur de la rencontre passera au tour suivant et ainsi de suite jusqu’à la finale. Seuls les perdants des demi-finales s’affronteront dans une « petite finale » pour s’adjuger la place honorifique de troisième du tournoi.

Autant dire que le premier match contre nos amis de la botte sera passionnant et déjà déterminant pour la suite de la compétition.
L’Irlande, quant à elle, tentera de jouer les trouble-fête dans ce groupe. Pour le troisième match, les Belges s’en iront « zlataner » les potes d’Ibra qui se considère comme une « légende » du Paris- Saint- Germain, son désormais ancien club.

Abordons maintenant brièvement quelques règles de base afin de ne pas paraître stupide lorsque vous vous installerez devant la télé avec vos amis.

 Le foot est assez simple à comprendre : pendant deux mi-temps de quarante-cinq minutes, chaque équipe de onze joueurs doit essayer de marquer un but dans le camp adverse (je pense ne rien apprendre à personne… quoique !?).
Petit détail intéressant qui peut avoir une importance capitale, notre pays joue soit en rouge, soit en bleu ciel avec un bandeau noir-jaune-rouge entourant  la taille…
Mais comment ne pas aborder dans cette chronique, une règle qui fait jazzer, une règle que beaucoup ne comprennent pas, une règle que pas mal d’hommes ont tenté d’expliquer en vain à leur femme: le hors-jeu !


Combien de fois n’avez-vous pas entendu crier «  Hors-jeuuuuu référé !!! » quand votre homme regarde un match une canette à la main ? Et lorsque que vous lui demandez de vous expliquer de quoi il s’agit, les explications ne sont pas toujours très claires.
 En soi, ce n’est pas bien sorcier : si l’attaquant se trouve derrière l’avant-dernier joueur adverse au moment où on lui fait la passe, il est hors-jeu et ne peut donc pas jouer le ballon. C’est plus clair ?

Cette règle est fondamentale pour le jeu. Cependant, elle peut aussi faire couler beaucoup d’encre tellement il est parfois difficile à siffler. L’arbitre assistant n’a qu’une fraction de seconde pour juger une position hors-jeu de quelques centimètres.
On ne compte plus les situations dans lesquelles ce fait de jeu a été débattu entre les attaquants, les défenseurs et le arbitres...


Avant de clore cette courte incursion dans le monde du ballon rond, je voulais revenir sur le côté festif d’un tel événement.
Ces dernières années, on constate un vif regain d’intérêt pour notre équipe nationale grâce aux bons résultats obtenus.
Afin de vibrer devant les buts de Lukaku, les arrêts stratosphériques de Courtois, les dribbles virevoltants d’Hazard, ou encore les gestes techniques de De Bruyne, de nombreux écrans géants verront temporairement le jour aux 4 coins du pays. De quoi rendre cet événement diabolique en souhaitant que « la bande à Willy » rentrera le plus tard possible au pays !

Bien sûr, mesdames, si vous en n’avez rien à « foot » de tout cela, pas de panique ! Il y en aura pour tous les goûts : le tour de France c’est pour juillet et le mois d’après, on dansera la samba aux JO de Rio… L’été sera sportif !


Texte : Gui




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