Ballet ardent: rencontre & shooting avec Octavian Carare


La rue. Des danseurs. Une image rassemblant à la fois performance physique, légèreté et instant décisif. Voilà comment l'on pourrait résumer les photographies de Octavian Carare.
Discret, perfectionniste et toujours désireux de s'améliorer, Octavian, originaire de Roumanie, est arrivé en Belgique il y a quelques années.

Passionnée par la danse classique, ancienne danseuse et photographe, il était naturel pour moi de le suivre sur un shooting. Le résultat est que mes pieds avaient presque envie d'enchaîner les entrechats et les pirouettes au terme de la séance photo, qui s'est déroulée un samedi froid et brumeux, avec la talentueuse et gracieuse Laura. Après les images, place à la rencontre.



________RENCONTRE

Hello Octavian, peux-tu te présenter aux lecteurs de Boulettes à la Liégeoise ?
Je suis photographe indépendant et je suis arrivé en Belgique il y a six ans. Mon travail ne se limite pas à mon projet autour de la danse, je fais aussi d'autres images comme des mariages et des conférences, en plus de mes projets personnels.


Comment as-tu découvert la photographie ?
Cela fait plus ou moins douze ans qu'une amie m'a fait découvrir la photo. Je suis principalement autodidacte, même si j'ai suivi quelques formations pour améliorer ma pratique.

Pourquoi photographier des danseurs ?


Mon projet Le Mouv, a démarré en avril 2016. J'avais besoin de me lancer dans un projet assez strict, qui demandait une certaine rigueur et je voulais aussi faire des portraits à travers lesquels je pouvais diriger les modèles. Au début du projet, forcément, ça n'était pas facile de trouver des personnes qui acceptent de poser car mon portfolio n'était pas encore étoffé J'ai eu la chance qu'une danseuse classique me fasse confiance et elle a véritablement ouvert la voie du projet. Grâce à ça, plusieurs danseurs m'ont contacté et mon projet a pu avancer. Je suis d'ailleurs toujours à la recherche de danseurs pour le poursuivre.


Ta série commence déjà à compter de nombreux portraits de danseurs, que vas-tu en faire ? As-tu des projets d'expositions ou de livre ?

Au début, je n'avais pas de but précis pour mon projet, c'était juste une manière d'exprimer ma passion pour le portrait, le mouvement et l'architecture. Comme son évolution me plaît, j'envisage peut-être de réaliser un livre d'ici quelques années.

On a eu la chance de te suivre à Liège sur un shooting, qu'as-tu pensé de notre Cité Ardente ?

A vrai dire, je suis venu quatre fois et je n'ai pas quitté la gare des Guillemins, (Heureusement on a réussi à le faire aller jusque la Belle Liégeoise, quel exploit!) que je trouve inspirante et que je connais par coeur. Je sais que Liège est une belle ville, mais je dois encore apprendre à la connaître.


Quel est ton meilleur souvenir de shooting ?

Ce n'est pas un souvenir en particulier, mais plutôt ce que m'apporte chaque shooting. Photographier des danseurs, c'est shooter au moment décisif où le corps, la performance (souvent un saut) et la photographie sont parfaits. Cet instant qui dure 1/1000 ème de seconde capture et représente des années entières de travail et de sacrifices. Et quand la photo est parfaite, je le sens en déclenchant. Cette série m'a permis de rencontrer des danseurs plus talentueux les uns que les autres.

Pourquoi shootes-tu dans la rue ?
La rue offre plus de possibilités que le studio par exemple. On peut y être plus créatif, jouer avec les ombres, avec la lumière naturelle, avec l'architecture... C'est passionnant.


________BEHIND THE SCENES 




Octavian Carare
Photos : Octavian Carare 
+ Behind the scenes : Jehanne

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