Catherine Grasser est de ceux qui nous rendent fiers d'être Liégeois, parce qu'elle contribue non seulement à rendre la ville plus belle mais aussi à la faire rayonner loin de ses frontières. Designer, artiste, muse aussi pour les inconditionnels de son Instagram aux allures de galerie d'art virtuelle, elle n'a de cesse de se réinventer -et de nous enchanter au passage.
Dernier exemple en date: La Plage, une collection monochrome pensée comme une ode à l'île de Saint Barthélémy, qui tient la place d'honneur dans le coeur de Catherine Grasser et où elle a posé Bliss, sa balançoire aux lignes sensuelles et épurées.
De la porcelaine, de la broderie, des cordes: pour réaliser ce projet d'art contemporain, la Liégeoise ne s'est refusé aucune matière, même pas la feuille d'or qui fait des apparitions remarquées sur le blanc prédominant du projet, comme autant de rayons de soleil venus réchauffer ses objets.
Chaque pièce, unique et travaillée à la main par l'artiste, se veut être un talisman géant, et un éveil sensuel par le biais du toucher. Bliss, sa balançoire phare, se pare d'un oeil brodé qu'on caresse du bout des doigts, tandis que le toucher de ses porcelaines travaillées façon biscuit évoque le sable qu'on égrène entre ses doigts sur la plage.
Il y a une dent de requin, qui évoque pour l'artiste "fascination, intrigue, amour, attirance et peur", un croissant de lune, "symbole de renaissance", et puis l'oeil, une thématique "presque hypnotique", mais aussi le souvenir des appels des amis restés sur l'île lors du passage d'Irma, dont un a eu lieu "dans l'oeil de l'ouragan". C'est de la poésie qu'on peut accrocher à son mur, de l'amour qu'il est possible de s'offrir, c'est unique, rêveur et sublime. Une invitation à l'évasion, et un rappel qu'il y a toujours moyen de trouver un invincible été.
Photos Justin Paquay
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