A la rédac’,
lorsque nous nous sommes répartis les sujets du mois de mars, j’ai joué des
coudes pour être celle qui allait interviewer Gilles Lemoine.
Si, il y a quelques
années, je l’ai pas mal côtoyé, c’était principalement lors de virées nocturnes
apocalyptiques.
Et, croyez-moi, je ne dois pas être la seule à qui il laisse cet arrière-goût de guindaille. Son Reflex à la main, il couvrait alors bon nombre événements liégeois, ce qui lui a permis de se perfectionner tout comme de confirmer sa réputation de noceur.
Mais ça, c’était avant. Pas mal d’eau a coulé sous le pont des Arches depuis !
Et, croyez-moi, je ne dois pas être la seule à qui il laisse cet arrière-goût de guindaille. Son Reflex à la main, il couvrait alors bon nombre événements liégeois, ce qui lui a permis de se perfectionner tout comme de confirmer sa réputation de noceur.
Mais ça, c’était avant. Pas mal d’eau a coulé sous le pont des Arches depuis !
Désormais, Gilles se
consacre à plein temps à la photographie. A quoi ressemble son travail ? Comment
a-t-il évolué ? Comment se définit-il désormais ? Je me suis donné la mission de le découvrir autour d'un de nos célèbres (si, si) Cafés Liégeois.
C’est donc le
sourire aux lèvres que je me suis rendue à l’Office Café, notre QG matinal, me
remémorant gaiement nos folles fins de soirées aux « Trois riv’ » et au
« Jason » (si tu es né(e) après 1990, il y a fort à parier que tu
n’aies jamais entendu parler de ces deux cafés !).
Bien au chaud dans ses Ugg, Gilles m’attend. Je le trouve différent. Quelque chose a changé, il est comme métamorphosé :
Bien au chaud dans ses Ugg, Gilles m’attend. Je le trouve différent. Quelque chose a changé, il est comme métamorphosé :
-
« La paternité ? »
lui demandé-je.
-
« Absolument
pas ! » me lance-t-il, le sourire en coin.
Une chose est sûre,
son franc-parler est toujours bien présent.
Loin du monde de la
nuit, plus mature et posé, Gilles se livre sans complexe autour d’une tasse de
café.
Et d’une limonade bio svp !
Ah, je vous avais prévenus : le « Gilles nouveau » est arrivé ! Durant une heure, il me parle de son travail artistique avec une certaine facilité et, surtout, beaucoup d’humilité.
Il est comme ça Gilles, il n’a pas la grosse tête.
Et d’une limonade bio svp !
Ah, je vous avais prévenus : le « Gilles nouveau » est arrivé ! Durant une heure, il me parle de son travail artistique avec une certaine facilité et, surtout, beaucoup d’humilité.
Il est comme ça Gilles, il n’a pas la grosse tête.
A 35 ans, il vient d'exposer pour la première fois dans la ville qui l’a vu grandir.
Intitulée « La mémoire et la mer », son exposition a été conçue comme une ode à la simplicité, un retour aux sources, une balade mélancolique.
S’il a attendu tout ce temps avant de nous présenter son travail, c’est parce que, selon lui, son identité artistique ne s’est réellement définie qu’en 2015.
Après avoir bourlingué à Londres, à Liège et ailleurs. Et aussi après avoir testé, recommencé, marmonné des « putain de merde ! », adoré, détesté et aimé.
Intitulée « La mémoire et la mer », son exposition a été conçue comme une ode à la simplicité, un retour aux sources, une balade mélancolique.
S’il a attendu tout ce temps avant de nous présenter son travail, c’est parce que, selon lui, son identité artistique ne s’est réellement définie qu’en 2015.
Après avoir bourlingué à Londres, à Liège et ailleurs. Et aussi après avoir testé, recommencé, marmonné des « putain de merde ! », adoré, détesté et aimé.
Son inspiration, il
la puise dans son quotidien. Une promenade dominicale dans les rues dépeuplées de
la cité ardente ou encore les premières foulées de sa fille sur les plages de
la côte belge sont autant de moments qu’il aime observer et immortaliser.
Chaque cliché est pris sur le vif, sans préparation ni mise en scène.
C’est brut de décoffrage, c’est vrai, c’est authentique, c’est Gilles.
Chaque cliché est pris sur le vif, sans préparation ni mise en scène.
C’est brut de décoffrage, c’est vrai, c’est authentique, c’est Gilles.
Imprimées sur des
toiles, ses photos nous rappellent son attrait pour la peinture, son premier
amour. Le flou volontaire de certains clichés pourrait presque nous
déstabiliser : serait-ce une peinture ou une photo ?
A travers ses
photos, Gilles illustre la solitude, sensation paradoxale de notre société
hyper connectée.
D'autres sentiments s’y bousculent : la mélancolie, la
peur du temps qui passe et même la nostalgie.
L’air rêveur, il m’avoue être davantage tourné vers le passé plutôt que vers le futur. Pour lui, la vie défile en silence, sans crier gare et ce rythme peut l’étourdir, voire même l’apeurer.
L’air rêveur, il m’avoue être davantage tourné vers le passé plutôt que vers le futur. Pour lui, la vie défile en silence, sans crier gare et ce rythme peut l’étourdir, voire même l’apeurer.
Cosmopolite et
dynamique, Londres est une capitale inspirante pour Gilles.
A ses yeux, tout y est surprenant : le Street Art, la mode, les gens, leur liberté d’expression, leur créativité. Un jour, il y exposera ses photos.
Du moins, il en rêve.
A ses yeux, tout y est surprenant : le Street Art, la mode, les gens, leur liberté d’expression, leur créativité. Un jour, il y exposera ses photos.
Du moins, il en rêve.
* * * Gilles fait donc
partie de la team (très sélect) des photographes liégeois.
Si tu souhaites
acheter une de ses œuvres, sache que certaines de ses photos ne se vendent que
par deux, voire même par trois, car elles possèdent une histoire commune, un
fil rouge indissociable.
S’il vient tout
juste de rempiler son expo à l’Office Café, c’est pour l’installer dans les
bureaux d’une banque privée belge.
Je ne peux que t’inciter à surfer sur son site internet www.GillesLemoine.com, il y présente son travail en détail, destination par destination, de jour comme de nuit, et tu peux même passer commande depuis ton canap’ !
Je ne peux que t’inciter à surfer sur son site internet www.GillesLemoine.com, il y présente son travail en détail, destination par destination, de jour comme de nuit, et tu peux même passer commande depuis ton canap’ !
Enfin, si tu
souhaites rencontrer ce Valeureux Liégeois pour discuter de tout et de rien
mais, surtout, de la photo, voici ses toutes bonnes adresses où tu risques
fortement de le croiser :
- « Le Bistrot d’en face »
pour dévorer une tête de veau à la française dans un cadre chaleureux.
-
« L’Amusoir » pour siroter
« le p’tit dernier » en terrasse.
-
La Cour des Minimes pour se
ressourcer à quelques pas de la cohue du centre-ville.
-
Le « Velvet Vintage
Shop » pour dégoter le parfait blouson en mouton retourné.
Dis, ça te dirait
de shooter au grand complet la team des Boulettes, Gilles ? Allez … en
souvenir du bon vieux temps …
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