Plan à trois avec Juliette Armanet + bavardages avec Sandor au Reflektor



Mardi 17 octobre il y avait un chouette concert, ou plutôt deux au Reflektor. Alors nous y sommes allés, avec de très bonnes intentions.
 Il faut dire qu’on l’a adoré, l’album de Juliette Armanet. Cette fille a réussi à remettre la variété française au top de la musique et ça c’est vraiment cool. Parce qu’entre les vielles gloires qui sortes des « best of » et la grosse soupe qui passe à la radio, il est difficile de trouver un artiste actuel qui crée de bonnes chansons, léchées et entêtantes. 
Nous sommes arrivés un peu avant l’horaire établi, et nous avons bien fait de traîner pour quelques Martini/tonic avant d’arriver, les concerts étaient décalés. 
Nous commandons des bières.

Sandor

La salle n’est pas pleine à notre arrivée, les gens discutent, se demandent s’il y a une première partie ou non, se donnent de mauvaises infos sur Sandor ( «C’est un groupe belge en première partie, un gars Mador, Kelor… »).

Après quelques minutes, la salle se remplit, au compte gouttes, mais au fil des chansons nous comptons de moins en moins d’espaces sombres. 
Quand Sandor s’installe, un univers complet débarque avec. Cette fille bouge, s’approche du public, joue de la guitare, la lâche, se lâche. 

Tout est très bien organisé, le groupe (il sont trois, elle au chant, à la guitare et joue du synthé, Noémie aux claviers et Jérémie aux percussions et à la programmation) captive la salle qui ne cesse de se remplir et de battre le rythme. Sandor est un peu timide quand il s’agit de parler, mais semble heureuse de la réactions des gens dans la salle. C’est sombre, c’est cru parfois (on parle de queue et de pénétration plus ou moins amoureuse selon les couplets), et cela s’enchaîne. Les morceaux à succès sont gardés pour la fin et cela fonctionne. Un beau concert qui nous porte avec lui. C’était une bonne première partie, un truc qui en vaut la peine.
 Nous sommes allés rechercher des bières.

Sandor / photo Olivier Donnet

* Interview *


Nous sommes conviés dans leur loge, c’est le bordel mais c'est plutôt accueillant. On parle un peu de Boulettes, et puis nous installons des dictaphones à leur table pleine de chips. Sandor et ses musiciens se passent des canettes, on nous propose une « Jupi’ ». 
Nous n’allions pas refuser ça.

Premier truc un peu bateau : T’es déjà venue en Belgique ?
C’est la deuxième fois, nous étions déjà venus aux Nuits Botanique.

C’était bien ?
C’était génial, très sympa. Déjà, le lieu est magnifique, on a joué dans la tente, on faisait l’ouverture du festival. Le public était très sympa aussi.

Liège c’est la première fois alors ?
Liège c’est la première fois, mais je dois dire que, franchement, c’est un des publics les plus cool qu’on ait jamais eu.

Ouais, ils crient beaucoup !
(A ce moment, ils rigolent tous)
Non, mais chaleureux, vraiment chaleureux. En Suisse, on n’a pas l’habitude de ça parce que les gens sont très attentifs mais très discrets. C’est toute une culture, une mentalité et du coup, c’est vrai que là ça surprend mais ça donne du courage.

Pourquoi avoir choisi de chanter en français?
Ce n’est pas vraiment un choix en fait. Pour moi la musique elle doit être authentique et une traduction aurait peut-être gâché cette authenticité. La plupart des textes sont auto-biographiques, c’est du vécu, donc si je l’avais traduit ça ne serait plus la même chose.

Tu dis que c’est auto-biographique et que c’est un peu ton expérience personnelle, mais tu écris des textes aussi bien au masculin qu’au féminin, tu te mets un peu à la place des deux. Tu écris uniquement par rapport à toi ou à des connaissances ?
Les deux, ça dépend des textes. Il y en a certains où c’est par rapport à moi parce que comme tout être humain je pense que j’ai en moi une certaine dualité masculin/féminin. Il y en aussi qui…c’est juste ce que tu dis, ça me fait plaisir que tu le relèves… Parce que c’est vrai qu’il y a beaucoup de textes qui sont issus de mes proches en fait, de leur vécu. J’aime me mettre dans la peau d’autres personnes, et parfois ce sont des personnages masculins.

Et ça tu le fais avec un côté « Girl Power » ou pour exprimer une dualité de façon plus générale ?
Alors non, ce n’est pas du tout un côté « Girl Power ». C’est plutôt une question intime et humaine.

Ta musique est plutôt sombre et les textes rejoignent souvent ça. C’est toi qui a une tendance à être un peu dark ou à avoir une image assez dégradante de la société et des relations ?àa je pense que c’est mieux si on répond à deux (sous-entendu avec Jérémie,
l'arrangeur de Sandor et aussi musicien sur scène).
Mais pour les textes et dans les compositions oui, j’ai vraiment envie que cela aille dans les tripes, là où ça va me toucher. Et c’est vrai qu’on est plus dans le drame et dans le sombre, Jérémie complète bien ça dans sa prod. et ses arrangements, mais je vais le laisser en parler…



Vous aviez commencé à bosser ensemble sur les arrangements et c’est comme ça que tu t’es retrouvé dans le groupe, c’est ça ?
Jérémie : Oui. Pour rejoindre un peu ce que tu disais, c’est vrai que nous deux on est plus sensibles avec les harmonies mineures que majeures. Cela apporte quelque chose de plus dramatique qui donne de la profondeur.

Tu joues majoritairement en mineur, dès le départ ?
Jérémie : Je crois qu’on a tout en mineur. Tout ça c’est Sandor qui le compose en mineur mais c’est pareil pour moi, je n’arrive pas à trouver des choses intéressantes quand c’est majeur, pour moi c’est compliqué, c’est moins naturel.

(Petit rappel cher ami lecteur, pour que l’échange précédant ne soit pas un charabia pompeux qui te saoûle : Les accords mineurs ont tendance à rendre les chansons tristes et mélancoliques, tandis que les accords majeurs donnent un aspect gai à la musique)

Tu penses donc que cela donne plus de sens au texte et la musique de Sandor ?
Jérémie : Pour moi ce n’est pas une question narrative, c’est vraiment sensoriel.

Toi, tu n’y penses pas vraiment au narratif ?
Jérémie : Peu. Pour moi c’est plus un voyage des sens.

Le projet s’est composé comment ?
Sandor : Moi j’écris les textes et je compose les musiques. Mais à un moment j’avais une limite, je faisais ma propre prod. et je me suis dit qu’il me fallait des arrangements. Je me suis tournée vers deux personnes, Jérémie et Maxime - qui a aussi fait les arrangements de Bar de Nuit et Rincer à l’eau - Et avec Jérémie il y a ce truc, justement quand on est dans le drame, il va réussir à sublimer ça, il arrive à réaliser ce que j’ai dans la tête, il a toujours les bonnes idées. Il trouve le petit truc pour rendre mes chansons un peu sales.

J’ai entendu ton âge, par inadvertance…
(Rires dans la pièce) Ah noooooooon !
(On rit beaucoup)
Et je voulais savoir, ça fait longtemps que tu fais de la musique ?
Ben ça fait longtemps que je fais de la musique, mais pour moi…

Tu fais d’autres boulots ?
Je travaille toujours comme enseignante.

Et ça n’influence en rien ?
Oh non…

Pourquoi tu as voulu te lancer, faire un EP ?
Bon, puisque tu sais mon âge (rires)...

Je le garde pour moi.
Je suis arrivée à un certain âge… Ah Ah Ah ! Un âge critique !
Je me suis dit « Où est-ce que je vais mettre mon énergie dans la vie ? ».

Tu en avais envie depuis longtemps ?
Depuis toujours.
Pour continuer sur la composition du projet sur scène, on avait besoin de quelqu’un pour interpréter les choeurs et jouer les claviers et…

Les choeurs sur l’EP c’est toi ?
Oui oui, c’est moi. Mais on avait besoin de quelqu’un pour le live et, après plusieurs personnes, maintenant c’est Noémie. On espère qu’elle va rester avec nous pour toujours.

Pourquoi t’espères ?
J’ai trouvé chez elle comme un apaisement. C’est vraiment hyper agréable. On s’entend super bien. Et puis avec sa voix, sa façon de chanter, elle installe une vraie sécurité sur scène.

Vous avez déjà beaucoup tourné, tu as de gros souvenirs parmi ces dates ?
J’ai vu que t’avais fait Paléo par exemple…
Oui, Paléo…

Pourquoi ? Parce que c’est chez toi ?

Oui, c’est ça. Et puis il y a des personnes qu’on connait qui viennent nous voir et ça c’est émouvant.
Jeremie : Et puis on va voir des concert là-bas depuis toujours. Et là d’un coup on est sur la scène.
Sandor : Ouais, c’est un truc fou, encore aujourd’hui je ne le réalise pas. Alors qu’on a déjà fait beaucoup d’autres gros festivals.



Pour Bar de nuit. Tu as une définition du bar de nuit ?
(rires des filles)
Ah merde, c’est la question bateau qui est chiante ?
Non non. C’est une histoire de vécu et qui est un peu modifiée. Mais après… J’aime bien que le public puisse se faire sa propre interprétation. Un bar de nuit, c’est un truc qui appartient à chacun.

C’est un truc qui t’appartient à toi aussi donc ?
C’est un truc qui m’appartient aussi. Pour moi c’est… Je ne sais pas si tu as vu le film Une Nuit en Enfer ?

Si Si, bien sûr.
Ben voila, des monstres et Salma Hayek qui danse avec un boa.

Ouais c'est peut-être ça qu’il te faut, Salma Hayek avec un boa sur la scène, ça peut être cool...
Ah ah ah ! Ca me plairait.

Moi je venais sans à priori ce soir, j’avais déjà écouté vos morceaux…
Tu avais écouté lesquels?

J’ai tout écouté. Mais sur scène vous installez quand même une belle atmosphère,  il y a comme une bulle… Est-ce que vous le percevez ?
Jérémie : Il y a comme un équilibre entre le chant, communiquer avec les gens et, j’aime bien ce que tu as dit, la bulle que l’on crée sur scène. C’est quelque chose qui nous appartient que l'on essaie de transmettre aux gens.

Cela se ressent fort sur scène, la musique semble ne pas s’arrêter. C’est quelque chose d’assez envoûtant. Et je trouve que cela se mélange avec une ambiance un peu sexuelle. Cela donne un côté un peu brumeux à la musique.
C’est ce qui est recherché ?
Oui.

Le cul c’est un truc qui te parle en fait à la base ?
(franche rigolade) Sandor : Je ne l’aurait peut-être pas dit comme ça mais oui effectivement, enfin, il y a quelque chose sensuel.

Oui, je veux dire, hormis la blague sur le cul, il y a quelque chose de sensoriel dans votre musique, dans les textes…
Oui, à la place de sexuel, je dirait qu’il y a quelque chose de sensuel. Oui, bien sur, ça me tient à coeur. Et je pense que pour Jérémie aussi.
Jérémie : Oui pour moi la musique c’est vraiment sensoriel, sensuel, cela joue avec nos sens.
Sandor : Mais quand tu dis « la bulle », tu parles d’une bulle entre nous trois sur scène ou…

Vous trois sur scène, c'est un fait, il y a une bulle qui s’installe qui est différente de ce qu’installe habituellement des groupes d’électronique. Vous installez quelque chose qui ne semble pas vraiment synthétique, vous créez vraiment votre atmosphère. Je trouve ça chouette et rare. J'ai d’ailleurs trouvé que le son de guitare était assez roots au milieu de tout ça, c’est cool.
Et avec tout cela vous avez réussi à envouter un large public ici alors qu'il n’était pas forcément là pour vous au départ.
En choeurs : Le public a aidé, il a été génial !

Vous bossez sur un album actuellement ?
Oui, il est quasiment prêt. Cela devrait sortir courant 2018.
Pour revenir sur la bulle, c’est un peu l’image de tout le travail qu'on a fait ensemble. On a démarré de zéro pour construire un live, et ça nous a rapproché, ça permet de partager des choses, d’échanger… Il y a l’aspect travail qui était intense, mais aussi l’aspect humain. On apprend à s’aimer, on s’attache. Il y a un truc entre nous qui est assez fort et ce serait vraiment chouette de réussir à le partager avec le public.

Nickel, on peut s’arrêter là-dessus.

Ils nous ont dit qu’ils avaient aimé l’interview, on leur a dit qu’on ne voulait pas faire une interview lourde. Ils étaient sympas et nous sommes repartis avec notre cannette.



Alice Bienassis


Juliette Armanet

Elle s’installe au Piano après une introduction sympa dans l’atmosphère de l’album (on nous avait déjà balancé Superstition de Stevie Wonder juste avant le début du concert, cela aide). Juliette Armanet commence par une de ses chansons les plus connues, Manque d’amour, dès le départ le public est conquis. Il y a beaucoup de fans dans la salle, comme quoi la bonne variété peut encore rassembler. Beaucoup de femmes, mais aussi des mecs très partants pour faire des déclarations à la chanteuse entre deux chansons.

Après un Carte Postale un peu plus calme le concert devient dansant pour quelques morceaux. Cela bouge un peu (soyons clairs, ce n’est pas Iggy Pop non plus), nous avons bien fait de garder des verres avec nous en cas de grande soif, et nous avons soif. Juliette qui ne quitte pas son piano lance L’amour en solitaire, certainement une de ses plus grandes réussites, d’une classe folle. 

Dès le début du concert elle pousse le public à chanter mais maintenant il chante naturellement. C’est la partie calme du concert. Sur Alexandre, elle demande aux Alexandre(s) de se dénoncer pour l’accompagner sur scène. L’heureux élu pourra finalement se retrouver à ses côtes pendant qu’elle interprète le titre.

Ensuite, le concert recommence de plus belle, offrant même un inédit Loulou, morceaux ultra dansant. D’ailleurs elle a quitté son piano, elle bouge beaucoup. Définitivement ?
Non, pour le rappel nous aurons droit à deux chansons au piano dont sa reprise d’un tube de The Weeknd I feel it coming (tu vois le morceau gentil en ft. avec les Daft ?) qu’elle renomme Je te sens venir. C’est sexe, c’est chaud, le public chante en choeurs.




Interview :

On retrouve Juliette Armanet dehors, la jeune femme frêle semble avoir froid après son show, elle est recouverte d’un manteau qui semble trop lourd pour elle.


Premier truc, vous étiez déjà venue en Belgique avant ? (Je la vouvoie)
J’étais venue mais j’étais venue seule et j’avais joué au Cirque Royal, d’ailleurs il paraît que la salle est fermée, ce qui est d’une tristesse inouïe parce que la salle était magnifique.

Oui, triste.

Et j’avais joué à l’Atomium.

Dans quel cadre ?

Pour les Fifty Fifty Sessions.
Et voilà, là c’était la première fois en groupe et c’était magnifique.

Habituellement on te pose beaucoup de questions sur tes références et… Je peux te tutoyer ?

Ouais.

On te parle souvent de véronique Sanson, Souchon etc. Moi ça me fait plutôt penser à du Christophe années 70 mais c’est personnel (pour être plus précis, cher lecteur, le pensais au Christophe de Se
ñorita sur Les Mots Bleus, celui du single Daisy, ou de L’Italie sur Pas vu pas pris, écoute les, c’est impératif). Au delà du côté flatteur et valorisant, est-ce que ce n’est pas un peu embêtant (en réalité j’ai dit chiant) d’être toujours comparée à d’autres ?
En fait, c’est plutôt flatteur effectivement d’être comparée à des gens qu’on aime et qui ont marqué la musique avec autant d’élégance.. Moi ça ne me gêne pas, je pense que petit à petit le style que j’ai va sans doute s’identifier et devenir quelque chose de plus unique. En tous cas je l’espère. Moi pour l’instant je ne vais pas m’offusquer d’être comparée à des gens que j’adore.

Logique. Justement par rapport à ça, pas mal de médias te voient un peu comme le porte drapeau d’une nouvelle pop ou variété… Ca ne te gêne pas le mot variété ?
Non non, pas du tout.

Ou variété française donc. Tu n’as pas l’impression d’en être un peu le porte drapeau toute seule ? Parce que je ne vois pas le reste de la garde en fait…
Ohhhh si. Il y en a plein ! Il y a Fishbach… Il y a…

Ben voilà par exemple Fishbach c’est vraiment différent comme approche, c’est plus électronique…
Oui, peut-être qu’elle ravive un truc plus année 80, plus cold-wave. Mais il y a Clara Luciani, il y a Blondino, il y a Paradis… Il y a toute une scène qui réinvesti la langue française et la variété chic.

C’est vis à vis de ça que moi personnellement, je te vois plus comme de la variété chic mais pour les artistes que tu cites j’y vois plutôt quelque chose de plus contemporain. Toi tu évoques plus de réminiscences au niveau des arrangements …
Oui c’est possible. Oui.

Je trouve que n’est pas vraiment le cas des autres.
Oui, je suis beaucoup moins moderne en fait (rires).



Ce n’est pas comme ça que je le vois, je pense que le fait de faire une pop/variété un peu plus léchée c’est plus contemporain que de refaire la même musique que celle que tout le monde fait depuis 5 ans.
Est-ce que toi, par exemple, quand tu as fait la première version de L’Amour en solitaire, qui était plus électro (Cela ressemblait à du Tellier période Sexuality pour continuer les comparaisons, aujourd’hui c’est une chanson qui se repose sur un piano et que l’on garde dans la tête), est-ce que tu cherchais un public ou tu cherchais ce que tu voulais faire ?
Non, je pense que j’avais besoin de prouver un truc un peu mode etc. et qu’en fait quand il a fallu jouer la chanson je me suis mise au piano et je me suis rendue compte que c’était ça ma force et qu’il ne fallait pas aller chercher un truc branché ou un truc de mode, un truc d’air du temps. Mais qu’il fallait au contraire chercher ce que je savais faire. C’est à dire, faire du piano/voix et tourner autour de ce noyau là. Chercher à faire un truc qui soit, peut-être, intemporel ou qui puisse moins vieillir trop vite quoi.

Tu crois que cela vieillit moins quand on reprend des choses qui reviennent du passé ? En tous cas, cela joue moins sur le temps non ?
Je ne sais pas, je pense que ça fait un peu partie d’un patrimoine, qu’il y a un public qui s’identifie, avec certainement un peu de nostalgie et je trouve cela beau de se rencontrer par nostalgie aussi. Il y a quelque chose d’assez joli là-dedans.

Tu as quand même une culture musicale anglophone ?
Oui oui oui.

T’écoutes quoi ?
Pas mal de musique californienne, genre Supertramp, Bee Gees à fond, Pink Floyd… Voilà, c’est un des meilleurs groupes au monde…

Cela se ressent plus quand tu es sur scène je trouve, avec quelques intro plus longues…
Mais parce que justement le concert il est fait pour déployer d’autres idées et se lâcher par rapport à des compositions. On peut les réinventer, leur donner plus de corps. Et c’est plus intéressant de continuer à ouvrir, à déployer les chansons quoi.

T’aimes le format pop en fait. Le fait qu’une bonne chanson soit une chanson avec un format simple et un peu populaire.
J’ai l’impression que pour une chanson il y a comme un exercice de style qui est très clair, avec une grille couplet/refrain/couplet/refrain/couplet/refrain.



C’est ce qui te plait? De bosser comme ça ?
Oui, je trouve ça rassurant d’avoir une structure. J’aime avoir un cadre dans lequel je peux être très libre.

(On nous interrompt pour une photo « Oulala on est belles » dit la chanteuse, elle est amusante. Les dames de la photo lui rappellent que « C’était super »)

Dernière question, le truc habituel : ça s’est bien passé ce soir ?
Ben ça ce n’est pas forcement à moi d’y répondre. qu’est-ce que tu dirais toi ?

(Avec Flo, en choeurs) Ouais, je crois que le public a bien aimé !
En fait moins je t’écoutais déjà avant que l’album sorte, et j’aimais déjà beaucoup. Je vois que cela arrive à convaincre le public sur scène, ce n’est que du positif.
Moi j’ai trouvé ça magnifique, j’étais hyper-émue, j’ai trouvé l’accueil ultra-chaleureux. C’était un beau moment, je m’en souviendrai en tous cas. J’ai eu une émotion très forte !

Après ça Flo a voulu prendre une photo de Juliette Armanet et moi. Je ne prends jamais de photo avec personne et celle-ci était un mauvais calcul, je suis beaucoup plus grand qu’elle. La chanteuse me traite donc de salaud quand je fais semblant de me baisser. Elle est plutôt cool.
C’était une belle soirée au Reflektor.

(Texte Andrea)
 





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