Boulettes Backstage : Les Dholes au Reflektor


Mercredi 6 avril 2016. 10 heures. Aux abords de la place Xavier Neujean, les Dholes déchargent leur matériel. Voilà bientôt trois jours qu’ils occupent la scène du Reflektor pour répéter sans relâche leurs nouveaux titres.
Ce soir, soit un mois pile après la sortie de leur tout premier single « Light Within You », Augustin, Arnaud, Brieuc, Lucas et Xavier dévoileront un avant-goût de leur prochain album à un public qu’ils espèrent chaleureux et enthousiaste.

Installé sous la Cité Miroir, le Reflektor offre aux Liégeois une programmation musicale pointue depuis plus d’un an. Dotée d’une acoustique exceptionnelle, la salle de concert attire de nombreux artistes belges et internationaux. Une véritable aubaine pour les Dholes qui y mettent les pieds pour la première fois :  « Bien sûr, on avait déjà tous entendu parler du Reflektor mais aucun d’entre nous n’y était venu. Ce soir, on se retrouve propulsés sur cette jeune scène liégeoise qui, il faut le dire, a déjà tout d’une grande ! C’est vraiment un privilège ! », explique Augustin.


A l’intérieur, Arnaud et Xavier sont en train de faire des balances pendant qu’Augustin s’échauffe la voix. Le concert n’est prévu qu’à 20 heures mais déjà les garçons travaillent dur. Ce soir, c’est un concert « surprise » qui attend le public liégeois. Aucun nom n’a été dévoilé au préalable. Pour le public, ce sera une pure découverte. L’enjeu est donc de taille pour les Dholes. La pression monte, le show doit être à la hauteur : « On aime beaucoup le public liégeois qui est généralement super sympa et ultra accueillant ! On ne pouvait pas espérer mieux pour un premier show case », balance Brieuc.

Si la composition du groupe est flambant neuve, les Dholes n’en restent pas moins inexpérimentés. Issus de diverses formations musicales, les cinq garçons ont déjà enchaîné pas mal de concerts en Belgique comme à l’étranger, dans des salles de concert comme en festivals, et certains d’entre eux jonglent actuellement entre deux bands.

- « Je vous fais les présentations ? »

Egalement leader des Elvis Black Stars, Augustin est le chanteur du groupe. Muni de sa guitare, il compose la majorité des morceaux. Sa voix rocailleuse et semi-essoufflée est envoûtante. Les influences anglaises sont palpables. Avec son intonation instable, ça sonne comme du Damon Albarn. Sous ses faux airs de gendre idéal et ses yeux vairons, Augustin est un rebelle. Demandez-lui de retirer sa chemise et vous comprendrez. Ne vous fiez donc pas aux apparences.
Des tatouages de pirate plein les bras et un discours sans langue de bois, Arnaud s’est formé à la guitare de façon autodidacte. Egalement Bartender dans un célèbre bar à cocktail liégeois, il représentera la Belgique pour le concours « Saint-James 250th anniversary » les 11 et 12 avril prochain à Paris. Ce mec est définitivement doué de ses 10 doigts.
Enseignant le jour, claviériste la nuit, Brieuc est le Docteur Jekyll et Mister Hyde de la bande. Formé à l’Académie de Musique, il a développé une dextérité sans faille. Ses doigts glissent littéralement sur les touches de son clavier, sans fausse note. Tout comme son look. Avec son allure élancée, ses lunettes de soleil noires sur le nez et sa barbe de hipster, il déconstruit à lui seul le cliché du prof ringard.
Un bonnet enfoncé sur la tête et l’œil rieur, Lucas se défonce à la batterie avec passion. Son accent chantant de La Louvière le rend carrément attachant. Toujours en retard, il espère un jour passer son permis de conduire, pensant naïvement que cela arrangera les choses. S’il est le plus petit de la bande, il tient à préciser à notre lectorat féminin qu’il possède, en contre partie, « le plus gros tich du groupe ». Ça, c’est fait.
Mystérieux et légèrement déconnecté, Xavier est le bassiste de la bande. Autodidacte, il joue depuis ses 16 ans et a déjà pas mal roulé sa bosse dans les groupes de musique. Selon Arnaud, c’est la « pizza du chef » ! En d’autres mots, avec Xavier, on ne sait jamais à quoi s’attendre !


Pour leur premier single, ils ont su bien s’entourer. Enregistré par Pierre Constant dans son studio Al’ Môjone, il a été mixé par l’excellentissime Catherine Marks - qui a également travaillé sur l’album « Holy Fire » des Foals, pour ne citer qu’eux. Quant au clip, il a été réalisé par Emilie Montagner. Vintage et poétique à souhait, on y aperçoit des images d’archives d’une compétition de surf des années 70. Malgré une mer agitée, les surfeurs glissent sur la vague, beaux comme des dieux. Espérons que cela soit de bon augure pour nos rockeurs.

Si, depuis lundi, ils jouent en résidence, cela ne leur permet pas seulement de peaufiner leur répertoire. Vivre côte à côte plusieurs jours d’affilée, comme coupés du monde, leur permet également de consolider les liens du groupe. Créer une dynamique de travail positive est, à leurs yeux, très important. Parce que faire de la bonne musique, cela ne peut se faire que dans une bonne ambiance ! Si certains se connaissaient déjà, d’autres s’étaient simplement croisés lors de précédents festivals. En seulement 4 mois d’existence, les Dholes se sont apprivoisés. Et ce n’est pas Christophe Wayetens, leur manager, qui dira le contraire. Pour tester leur fonctionnement de groupe, je leur ai demandé de choisir, à l’unanimité, un titre fort et évocateur qui leur ressemble. Après seulement 2 minutes de négociation, ils m’ont répondu, d’un commun accord, « Bunker » de Balthazar. Chapeau bas, les gars !

Vous l’aurez compris, Les Dholes sont les potes que vous rêveriez d’avoir. Tiens, je boirais bien un verre avec eux. Et tant qu’à faire, j’immortaliserais bien cette rencontre devant l’objectif de la photographe Jehanne Moll.


Mercredi 6 avril 2016. 22 heures. Au bar du Reflektor, les Dholes trinquent à la bière. Ils sont satisfaits de ce premier concert, bien qu’ils l’aient trouvé trop court. Avec beaucoup d’humilité, ils accueillent les félicitations et les encouragements des nombreuses personnes venues les écouter. Ils sourient, mettent des tournées, discutent entre potes. Puis disparaissent ranger leur matériel.

Sous des apparences plutôt calmes en backstage, ils se sont montrés super délurés une fois montés sur scène. Mon smartphone à la main, je n’ai pas loupé une note de leur show. Foncez sur l’application Snapchat et ajoutez-moi (Delpolson) pour mater la story que j’ai réalisée hier soir. Vite, il ne vous reste que quelques heures !

Indéniablement, les Dholes possèdent déjà une identité visuelle forte. Ce soir, leur dégaine rock’n’roll transpirait la bière (à la pompe), la cigarette (roulée) et la nuit (blanche). Avec une présence scénique percutante et des sons bruts de décoffrage, nul doute qu’ils ont séduit le public par la qualité de leur prestation.

A quand le prochain concert ?

Bonne route, les garçons !


Si vous aimez le look des Dholes, foncez chez « Opportunity », le tout nouveau concept store situé rue des Carmes, n°10. Leur collection « Homme » est tout bonnement canon. A la rédac’, on en est fan et on vous parlera encore de cette boutique sur le blog ! 
Mon chapeau de la marque The Kooples est en vente dans la boutique North Sea située dans la galerie Cathédrale. 







// La page Facebook des Dholes



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