In (Bio)Vino Veritas - En vadrouille au Salon des Vignerons


Toujours partant pour une agape, j’avais pourtant sauté le salon des vignerons l’an passé.
Pas vraiment le temps. Puis faut dire que l’ambiance MegaVino/Heysel … encore un coup à se retrouver les lèvres mauves à discuter château migraine avec un producteur moldave.

Il y a un an donc, je m’étais contenté d’y envoyer mon père, vite fait.
« Tiens Pa’ t’as vu, y’a un salon du vin caserne Fonck, j’ai vu ça sur Facebook ».
Et lui, il y est allé. Il a vu, il a bu, et il revenu … enchanté (veni, bibi, vachement conquis).

D'ailleurs, il était tout content d’apprendre qu’il s’agissait du salon des vins bios, autrefois organisé à Olne et aujourd’hui rapatrié dans le centre, pour le plus grand bonheur des citadins et autres BOBs du coin.
Dudit salon, il a même ramené plusieurs flacons, parfois même sacrément bons.

Mon agenda (hum hum) étant cette année aussi vide que ma buanderie cave à vins, j’ai décidé ce weekend d’y aller. Rendez-vous caserne Fonck.
Le temps d’attraper un 4 au passage et m’y voilà.



À ma grande surprise, j’y rencontre plein de copainsWééééé les amis, qu’est-ce que vous faites ici ?! Puis comme on est à Liège, j’y rencontre aussi des copains de copains, des parents de copains et des copains de parents.
Si l’ambiance change des SuperFly, je suis plutôt surpris par le public.
Unis par leur amour du bon vin, jeunes et moins jeunes se côtoient dans une ambiance familiale et décontractée.

Deux trois bises échangées, il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses.
Verre à la main, je suis paré, mais complètement désorienté. Par quoi commencer ?
Du coin de l’œil j’aperçois un producteur de champagne, mais le sort en décide autrement et me voilà parti sur du rouge.
Du coup, j’y reste et me décide pour une dégustation thématique, en ciblant deux régions
« Languedoc-Roussillon ». Avec treize représentants sur les cinquante-cinq annoncés, ça laisse de la marge…

Chemin faisant, je finis par me décider et m’arrête chez Bruno Weiller, un producteur de Corbières dont le domaine répond au doux nom de « Promesses de la Terre ».
On dirait le titre d’un Ken Follett, ça s’annonce prometteur. Quatre vins rouges en dégustation, je me lance pour un grand Chlem. Au fil des verres, je discute et j’écoute. J’apprends beaucoup aussi.



Bios et naturels obligent, les producteurs travaillent tous dans le respect de l’environnement.
Ils vivent de leur terre, mais aussi pour celle-ci, qu’ils respectent énormément.
Exit donc les pesticides et autres merdouilles. Pour le vin ? Pareil. Des sulfites ? Non, môôôônsieur. Du sucre ajouté ? Toujours pas môôôônsieur.
Ici, la philosophie, c’est l’interventionnisme minimum, où on privilégie la seule action de dame nature.

D’un stand à l’autre, chacun y va aussi de sa petite technique, l’un privilégiant tantôt des cépages originaux, l’autre des méthodes traditionnelles. Je goûte et j’apprécie. Je me régale même.
Un coup d’œil furtif à la liste des prix  m’apprend toutefois qu’un travail de patience et de qualité a son prix. Les quelques bouteilles sur lesquelles je m’arrête avoisinent généralement les quinze euros. Ce n’est quand même pas excessif.


De verre en crachoir et de crachoir en verre, mon après-midi dans le Sud de la France s’écoule ainsi paisiblement. Petit à petit, le salon finit enfin par se vider. Déjà 19h30 et celui-ci ferme à 20h. Damned ! Après, pour être tout à fait honnête, il est temps de rentrer, j’en aurai bien profité.
« Un dernier pour la route ? »
Mmmmh, je n’avais pas parlé d’un producteur de champagne moi ?


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