Le pitch : trois adolescentes (l’unes d’elles sort du lot, la très
intelligente et ténébreuse Casey) sont kidnappées par Kévin, homme
d’une trentaine d’années. Très vite, celui-ci se révèle être un schizophrène
aux 23 identités…
« Savez-vous pourquoi on a peur quand on est
seul ? Moi je sais pourquoi, je sais. […] Je vois des gens qui sont
morts. » Brrrrrr. Ca vous dit quelque chose ? Le sixième sens, 1999.
Après ce premier
succès, le réalisateur M.Night Shyamalan a fait Incassable puis Signes et
Le village, c’était le king
du frisson !
Mais c’était jusqu’à ce qu’il fasse flop sur flop, quatre à
la suite pour être exacte. Dur.
Pourtant ses plus grands admirateurs le
savaient : c’était pour mieux revenir.
D’abord en 2015, avec The Visit (excellent) et puis
aujourd’hui, avec Split (excellent). Oui,
le réalisateur/auteur à l’imagination débordante est bel et bien de retour. Réjouissons-nous.
Car Split est un film étonnant, d’une ambition singulière. Un film différent. Pour le réaliser, Shyamalan a
eu recourt à l’autofinancement.
Et c’est quand il a le moins d’argent que ce
cinéaste est le plus ambitieux. Avec un budget limité, il ne se donne aucune limite quant à la
multiplicité des genres. Thriller ?
Teenmovie ? Conte Fantastique ? Epouvante-horreur ? Comédie ?
Même Allociné s’y perd.
C’est comme pour son protagoniste et ses 23 personnalités,
Split est tout ça à la fois. M. Night Shyamalan mixe les atmosphères et les
tons en maitrisant à merveille cette complexité intellectuelle et
architecturale.