Il est désormais possible de se faire livrer des bonbons Kiwi à domicile et c'est terriblement bon
10/01/2019
Pour tout qui a grandi à Liège ou dans les environs, Bonbons Kiwi a une aura magique, le goût d'une madeleine de Tchantchès à la fois ultra colorée et acidulée, d'où on ressortait invariablement avec des paquets plus grands que notre tête (et que nos ventres). Désormais, on est adultes, et on sait que les chiques c'est mauvais, sauf qu'il est maintenant possible de se les faire livrer à domicile aussi, et ça, c'est scandaleusement bon.
Je ne sais pas quand j'ai réalisé pour la première fois que les bonbons citriques rivalisaient avec le Motilium niveau antiémétique, mais par contre, je me rappelle très bien de la première fois que je suis allée chez Kiwi. C'était avant que Kinepolis ne construise un mégaplex plus proche de mes parents, et j'avais quitté ma province le coeur léger et les bagages minces pour aller voir un dessin animé en famille au Palace. Le programme exact du jour m'échappe, par contre, je me rappelle très bien du gigantesque paquet de chiques avec lequel on était rentrés dans la salle : l'avantage d'être la fille d'un grand amateur de chiques ayant, lui aussi, une préférence pour les citriques. D'ailleurs, aujourd'hui encore, chaque fois que je croque dans une pêche Haribo, je me rappelle de cet après-midi là, et du bonheur de pouvoir piocher dans toutes les bulles en plastiques pour goûter à tous ces délices colorés.
Entre temps, j'ai grandi (enfin, pas tant, mais vieilli oui) et si j'aime toujours autant les chiques (héritage paternel) il y a d'autres choses que j'aime aussi. Par exemple, aller chez le dentiste sans qu'on me découvre des caries, ou rentrer dans un 38 sans devoir forcément rentrer douloureusement une panse. Tout ça pour dire que j'ai espacé mes visites chez Bonbons Kiwi, même si chaque passage devant sa joyeuse devanture jaune et verte me fait toujours sourire. Parmi les nombreuses preuves d'amour de mon mec, le fait qu'il prenne toujours un air surpris et intéressé quand je lui raconte l'histoire du cinéma et des chiques avec mes parents quand j'étais petite, alors qu'il a bien dû déjà l'entendre 100 fois.
Et donc je pensais à tout ça un vendredi pluvieux de janvier, avec une gastro pour mal commencer l'année. Mon papa étant un grand amateur de chiques mais aussi et surtout médecin généraliste, j'avais suffisamment de médicaments pour la guérir trois fois, mais ça n'allait pas assez vite à mon goût, et malgré la soupe amenée avec amour par ma maman (oui, j'ai vraiment de la chance avec mes parents), la nausée persistait. J'en étais là, à m'apitoyer sur mon sort et à me dire que décidément, quand elle avait dit que "nothing tastes as good as skinny feels", Kate Moss avait bien tort (d'autant que j'avais pas forcément maigri tant que ça en 48h) quand soudain, au détour d'un apitoiement sur Deliveroo ("mon estomac ne digérera jamais plus rien, horreur, malheur"), un mirage : Bonbons Kiwi. Livrés en 30 minutes à mon domicile. Il n'en fallait pas plus pour qu'immédiatement, je sente les pouvoirs magiques des chiques citriques. Et que forcément, parmi toutes les options proposées, je commande la plus chère, la véritable valisette Bonbons Kiwi, soit "un assortiment de nos chiques les plus emblématiques, environ 600g". Parce que oui, vieillir, c'est aussi pouvoir décider de claquer 9.9 euros pour des chiques livrées à domicile.
Trente minutes plus tard, mon coursier était là, et ma valisette aussi. Même pas le temps d'être déçue que la valisette en question soit en fait un sachet que déjà, je détaillais avec gourmandise les délices rassemblés (des cerises! des Coca citriques! des lacets de toutes les couleurs!) la nausée oubliée. Adieu gastro, sus à la mine grisâtre de la prétrentenaire qui vient de passer deux jours déshydratée, soudain, j'avais 8 ans, je tenais la main de mes parents, et on allait faire le plein de chiques avant d'aller au ciné. Pour peu, la fatigue aidant, j'en aurais pleuré, mais on pleure pas la bouche pleine, et justement, la mienne était remplie d'une grenouille et de deux fraises Tagada qui se disputaient la place. Quelques poignées plus tard, par contre, j'ai eu légèrement mal au ventre, en me disant que la possibilité de m'enfiler des chiques sans devoir quitter mon canapé (ou à peine) pour aller les chercher risquait d'être vachement dangereuse pour ma ligne. Puis je me suis rappelée qu'on était en début d'année, et que ma résolution de new year new me, ça allait d'être un joyeux petit porcelet, couinant de plaisir à chaque bouchée de gélatine porcine au goût de fraise ou de Coca. D'ailleurs, la prochaine fois, je commande le Vintage-Cône, avec pamplemousses, cerises et Rotella.
Texte + Photos : Kath
loading..
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire